[Insolite] L’État civil a obligé des parents à changer le prénom de leurs enfants

Estelle Biron
Par Estelle Biron Modifié le 21 janvier 2024 à 11h59
L Etat Civil A Oblige Des Parents A Changer Le Prenom De Leurs Enfants

Il est parfois tentant pour les futurs parents de choisir des prénoms originaux pour leurs enfants. Toutefois, certaines limites existent en matière d'attribution de prénoms ! Voici un tour d'horizon des prénoms les plus insolites qui ont été acceptés ou refusés en France.

La législation autour des prénoms en France

Depuis une loi datée du 8 janvier 1993, il est possible pour les parents de donner à leur enfant le prénom de leur choix. Cependant, si un prénom est associé à une figure publique généralement impopulaire ou s'il peut être source de moqueries, les officiers d'état civil ont tendance à le refuser.

De même, le prénom est refusé s'il porte atteinte au droit d'une autre personne de protéger son nom de famille ou si l'enfant ne porte qu'un seul nom de parent et a comme prénom celui de l'autre parent. Enfin, depuis une circulaire publiée le 23 juillet 2014, les prénoms contenant des signes diacritiques étrangers à la langue française sont également proscrits.

Des prénoms insolites mais autorisés

En 2021, en Dordogne, l'officier d'état civil de Périgueux a enregistré la naissance d'un bébé portant le prénom Canard. L'administration a donné ce prénom inhabituel à Dyklan après une explication émouvante fournie par son grand-père.

D'autres prénoms originaux ont également été acceptés par les officiers d'état civil, comme Vanille, le prénom de la fille du chanteur Julien Clerc, ou Apple, prénom porté par le fils d'un couple.

Les prénoms refusés

Bien qu'il n'existe pas de liste exhaustive de prénoms interdits en France, voici quelques prénoms qui ont déjà été interdits et qui le seront sûrement à l'avenir :

  • Titeuf : Ce prénom a été interdit en 2012 pour des raisons liées à l'image du personnage de bande dessinée.
  • Hades : En mars 2023, ce prénom a été refusé dans le département Ille-et-Vilaine en raison de son lien avec le dieu grec des enfers.
  • Fraise, Nutella, Ikea : Ces prénoms ont été refusés en 2015, car estimés contraires aux intérêts de l'enfant et pouvant entraîner des moqueries.
  • Mini-Cooper : Également refusé en 2021 à Perpignan.
  • Jihad : Refusé à Toulouse en 2018 et 2019 en raison de son évocation aux attaques terroristes.
Lire aussi :  Rihanna la nouvelle égérie de la marque de voyage de luxe Rimowa

Certains parents ont tenté d'inscrire des prénoms régionaux, comme Lluis, Fañch, Marti, Nunia, Llivia, mais ils se sont heurtés aux limitations imposées par la législation française en matière de signes diacritiques.

La procédure en cas de refus

Lorsque l'officier d'état civil estime qu'un prénom est contraire aux intérêts de l'enfant, il doit immédiatement en informer le procureur de la République. Ce dernier peut alors saisir un juge aux affaires familiales qui décidera si le prénom doit être retiré des registres.

Conclusion : trouver le juste milieu entre originalité et acceptabilité

Il est important pour les parents de garder à l'esprit que certaines limites existent en matière de choix de prénoms. Toutefois, cela ne doit pas empêcher de chercher l'originalité ! Des tendances actuelles montrent que les prénoms anciens reviennent à la mode, de nouvelles orthographes imaginatives émergent et certaines personnes n'hésitent pas à inventer elles-mêmes des prénoms.

Avant de faire preuve d’une originalité débordante en choisissant le futur prénom de leur enfant, les parents devront s’assurer que celui-ci respecte les limitations légales et ne met pas en danger les intérêts de l’enfant.

Estelle Biron

Bonjour, je suis Estelle Biron et j'adore m'informer sur tous les sujets de société. J'apprécie particulièrement lire ce que les autres ont à dire et livrer mes propres analyses dans mes articles...